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Monday, February 13, 2012

سهرة من بدايات ناس الغيوان (التشكيلة الأولى) 1972

Dans les années 70, le Maroc a connu, grâce à cinq musiciens formés à l'école de la rue et décidés à rompre avec les langueurs orientales envahissantes, une explosion musicale qui devait être pour les jeunes le cri de leurs désirs, de leurs frustrations et de leur révolte.

Dans "Transe", Ahmed El Maânouni trace l'itinéraire géographique et culturel de ce groupe : Nass El Ghiwane, privé en 1974 d'un de ses membres marquants, Boujemâ, mort à l'âge de 28 ans. A travers leurs chansons, le film aborde les thèmes sociaux traditionnels (le thé ou l'échange, le feu ou la souffrance, l'eau ou la sécheresse des cœurs), mais aussi les grandes questions contemporaines (le temps, l'histoire, le rire, l'espoir...).

سهرة من بدايات ناس الغيوان (التشكيلة الأولى) 1972

La transe, expression populaire rituelle et sacrée chez les Gnaoua d'Essaouira, se transforme en un délire laïc et moderne comme on le verra dans les concerts publics filmés à Carthage, Agadir et Paris.
Présenté en première mondiale au Festival de Cannes en 1981, "Transe" a été remastérisé afin d'offrir aux téléspectateurs une meilleure qualité d'image et de son.
Nass El Ghiwane (arabe : ناس الغيوان) est un groupe musical marocain, né dans les années 1970 à Casablanca au quartier Hay Mohammadi, l'un des quartiers les plus pauvres de la ville et composé au départ de cinq musiciens : Laarbi Batma, Omar Sayed, Boujmîa Hagour, Allal Yaâla et Aziz Tahiri qui sera plus tard remplacé par Abderhmane Paco.

Leur répertoire est puisé dans le creuset de la culture et la poésie marocaine et arabo-andalouse, mais aussi dans des textes religieux issus de grande figures religieuses de l'Islam.

Grâce à leurs paroles engagées et poétiques reflétant les malaises de la jeunesse marocaine de l'époque et à leurs rythmes puissants, joués à l'aide d'instruments traditionnels, ils ont révolutionné la musique marocaine et maghrébine et laissé une marque indélébile dans le paysage culturel du pays.

Ils se sont inspirés des chansons du style Aïta (Echems Ettalaa, Elhassada, Sif El Bettar, Ghadi Fhali ...), du Melhoun (Han wa Chfeq, Mezzine Mdihek, Qalet ...), des Gnaoua (Ghir Khoudouni, Lebtana, Mahmouma, Essadma, Jralek Ouach ...), des Hamadcha (Laayate Aalik) et des Jilala (Allah ya Moulana, Haoulouni) afin de créer une musique alliant le traditionnel du Maroc avec des sujets modernes.


Malgré les années, « Les Rolling Stones de l'Afrique » restent très largement connus au Maroc et ailleurs, mais désormais sans Larbi Batma, décédé d'un cancer des poumons et qui a rejoint feu Boujmâa en 1997. En 2003, un livre est publié regroupant l'ensemble des textes de leurs chansons en Darija intitulé Klam el-Ghiwan[1].

Membres du groupe:
Omar Sayed : acteur, chanteur, percussion (bendir),
Allal Yaâla : musicien (banjo sans frettes), chanteur,
Boujmîa Hagour : chanteur, poète, musicien, décédé en octobre 1974,
Larbi Batma : acteur, chanteur, poète, batteur sur tbilate, décédé en 1997,
Abd el-Aziz Tahiri : musicien (guembri), remplacé par Paco,
Abderhmane Kirouche (dit Paco) : musicien (guembri), quitte le groupe en 1993,
Rachid Batma : frère de Larbi Batma, rejoint le groupe en 1996,
Hamid Batma : frère de Larbi Batma, rejoint le groupe en 2000

Chansons célèbres:
Ghir khoudouni
Fin ghadi biya
Mahmouma
Allah ya moulana
Siniya







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